Bien que l'on fasse habituellement référence au droit au « chômage » dans les deux cas, les différences commencent dès le premier instant. D'une part, nous avons le allocation de chômage pour les salariés ; de l'autre, le indemnités de cessation d'activité paire autonome. Les différences sont nombreuses et il vaut la peine de les connaître en profondeur.
Bien que nous développerons les informations tout au long de cet article, les travailleurs salariés qui ont perdu leur emploi involontairement ont droit au chômage s'ils ont cotisé pendant au moins 360 jours. Mais les indépendants suivent d'autres règles : ils doivent démontrer que leur cessation d'activité est involontaire et la justifier par des causes économiques, techniques, de force majeure ou administratives. Nous sommes donc confrontés à une situation beaucoup plus stricte pour les travailleurs indépendants.
Par ailleurs, le chômage des travailleurs est géré directement par la SEPE, mais la cessation d'activité des indépendants est traitée par la mutuelle collaboratrice. Ainsi, même les délais et les montants changent considérablement. Décomposons ces différences et voyons même ce qui se passe si l'on passe du statut de salarié à celui d'indépendant.
Principales différences entre chômage et cessation d’activité
Les travailleurs salariés – ou salariés – ont droit au chômage s'ils sont licenciés, mettent fin à un contrat temporaire ou partent involontairement. Pour ce faire, vous devez avoir contribué au moins 360 jours au cours des 6 dernières années. La demande s'adresse directement à la SEPE et le montant varie en fonction des assiettes de cotisation des 180 derniers jours (6 mois). Par ailleurs, la durée dépend du délai indiqué, mais son maximum légal est de 24 mois. La seule justification requise est que ce n’est pas volontaire.
Mais dans le domaine des indépendants, cette question change. Pour accéder à l'indemnité de cessation d'activité (chômage des indépendants), ils doivent avoir cotisé pendant au moins 12 mois continus. Mais en plus, ils doivent démontrer que le licenciement est involontaire et est dû aux causes suivantes :
- Pertes économiques supérieures à 10% des revenus.
- Force Majeure.
- Perte de licence administrative.
- Violences de genre.
- Divorce en cas de collaboration familiale.
- Perte du client principal (si travailleur indépendant dépendant).
La demande de « chômage » s'effectue par l'intermédiaire de la mutuelle collaboratrice, et non devant la SEPE. Et pour que le processus réussisse, ils auront besoin d’une documentation exhaustive. Parmi eux, les dernières déclarations fiscales, les justificatifs de pertes, le retrait du RETA ou encore l'engagement à rechercher activement un emploi.
Concernant le montant, on parle du 70% de l'assiette minimale de cotisation. Ce qui le situe aux alentours de 1 100-1 400 € par mois, selon les années et les sections. Il reste néanmoins bien inférieur au taux de chômage des salariés en général. La durée minimale est de 4 mois et la durée maximale est de 24 mois.
Compatibilité et passage de salarié à indépendant
Si vous vous trouvez dans une situation de multiactivité (être indépendant et travailler en même temps comme salarié), vous ne pouvez pas percevoir les allocations chômage des salariés tant que vous êtes encore inscrit au RETA. Même si vous avez été licencié de votre travail. Pour bénéficier du chômage, vous devez cesser complètement votre activité d'indépendant, et ce dans les 12 mois suivant la cessation de votre activité de salarié.
Dans le cas où vous avez travaillé comme salarié et généré le droit au chômage, mais que vous êtes ensuite devenu indépendant, vous ne perdez pas ce droit. Mais pour le percevoir, vous ne pouvez le faire que si vous cessez involontairement d’être indépendant et qu’un délai maximum de 12 mois se soit écoulé. Dans le cas où vous décidez de fermer volontairement votre entreprise, vous ne pourrez percevoir ni l’indemnité de cessation d’activité, ni les allocations de chômage.
Enfin, si vous percevez le chômage en tant que chômeur et décidez de devenir indépendant, vous pouvez rendre le chômage compatible et les revenus de votre travail en tant qu'indépendant jusqu'à un maximum de 270 jours. Pour ce faire, vous devez en faire la demande auprès de la SEPE dans les 15 jours suivant votre inscription au RETA.
Comme vous pouvez le constater, les différences sont considérables. Les travailleurs indépendants ont un accès plus difficile, des montants moindres et doivent gérer l'ensemble du processus de manière plus complexe.
| Aspect clé | Travailleur salarié (salaire) | Travailleur autonome (Indépendant) |
|---|---|---|
| Nom officiel | Allocation de chômage contributive | Allocation de cessation d’activité |
| Organisme de gestion | Service Public de l'Emploi de l'État (SEPE) | Collaborateur mutuel avec la Sécurité Sociale |
| Exigence de devis minimum | 360 jours au cours des 6 dernières années | 12 mois continus et ininterrompus immédiatement avant la résiliation |
| Cause principale | Licenciement, fin de contrat, ERE (résiliation involontaire) | Résiliation involontaire pour raisons économiques (pertes >10%), techniques, force majeure, etc. |
| Montant de la prestation | 70% de l'assiette réglementaire les 180 premiers jours, puis 50% | 70% des assiettes de cotisation moyennes des 12 derniers mois |
| Durée maximale | 24 mois (720 jours) | 24 mois |
| Documentation clé | Certificat d'entreprise, demande officielle | Modèles fiscaux (IRPF, TVA), radiation du recensement, déclaration sur l'honneur, etc. |