Google retarde, encore une fois, son alternative

Cela fait plus de deux ans que Google a annoncé travailler sur une alternative aux cookies Internet beaucoup plus respectueuse de la vie privée des utilisateurs. Son lancement marquerait un avant et un après dans le domaine de la confidentialité sur Internet, et cherchait à passer des cookies d'identification d'utilisateurs spécifiques à un système de regroupement par cohortes, ou groupes, d'intérêts similaires. Bien que Privacy Sandbox soit presque prêt, Google continue de rencontrer des barrières et des obstacles qui l'obligent à retarder son lancement. Et aujourd’hui, un nouveau arrive.

Google a commencé à travailler avec Bac à sable de confidentialité l'année dernière, avec le lancement de Google Chrome 115. Cette nouvelle API cherche à supprimer les cookies de suivi individuel afin que tous les utilisateurs puissent avoir plus de confidentialité lors de leur connexion au réseau. Privacy Sandbox veut ainsi avant tout mettre un terme aux cookies intersites, qui servent, entre autres, à montrer des publicités personnalisées aux utilisateurs.

Compte tenu de la position avantageuse de Google sur le marché Internet, Privacy Sandbox n'allait pas être une alternative normale et ordinaire, mais allait être une imposition pour tous les utilisateurs, tous les sites Web et toutes les sociétés Internet. Cependant, il semble que les choses ne se passent pas comme l’entreprise l’espérait pour Google.

Nouveaux défis pour Privacy Sandbox

Google est prêt à imposer l'utilisation de Privacy Sandbox, ou d'une autre alternative similaire (telle que l'API sur laquelle Microsoft travaille) afin de mettre fin aux cookies intersites. Mais, outre le fait que les sites web ne sont pas préparés au changement, un nouvel organisme de régulation vient d'entrer en jeu qui va donner plus qu'un casse-tête à Google : le Autorité britannique de la concurrence et des marchés (RMR).

La CMA assure que cette alternative, bien qu'elle soit meilleure que les cookies, ne protège toujours pas suffisamment la vie privée des utilisateurs, ce n'est donc toujours pas une véritable alternative qui protège la vie privée comme promis.

Google assure travailler avec tous ces organismes afin de démontrer son fonctionnement et pouvoir l'ajuster selon les réglementations de chaque régulateur. Mais cela va prendre encore plus de temps à Google, donc à terme, le lancement de Privacy Sandbox sera encore plus reporté. Le géant de l'Internet avait prévu désactiver l'utilisation de cookies tiers pour forcer 1% des utilisateurs en faveur de Privacy Sandbox au premier trimestre 2024, et cela a été, une fois de plus, reporté aux sine die.

Verrons-nous un jour un Internet sans cookies ?

Il semble que l'arrivée du Privacy Sandbox de Google va être très longue. Pendant ce temps, d'autres sociétés, comme Microsoft, travaillent également sur une autre API alternative qui permet aux utilisateurs d'avoir plus de contrôle tout en offrant une plus grande confidentialité.

Il existe d’autres navigateurs qui sont déjà en guerre contre les cookies tiers. Par exemple, Safari, Le navigateur d'Apple les autorise, mais dispose de contrôles beaucoup plus stricts pour garantir qu'ils ne dépassent pas ses capacités. ET Firefox, En revanche, il les bloque par défaut dans votre navigateur, car ils ne servent qu'à identifier les utilisateurs et, en réalité, ils ne font rien de bon.

Il faudra voir comment Privacy Sandbox évolue et s’il est vraiment capable de supprimer les cookies ou s’il reste une expérimentation.